Dans sa lettre, l'homme d'origine camerounaise affirme être détenu dans une prison chinoise où il est «maltraité» et «travaille comme un esclave 13 heures par jour pour fabriquer ces sacs». Un appel au secours similaire avait été retrouvé dans l'Oregon en 2012.
Une histoire incroyable. Après avoir fait ses emplettes sur la 5e Avenue, une New-Yorkaise de 28 ans a retrouvé au fond du sac contenant ses achats, une lettre désespérée d'un homme prétendant être prisonnier en Chine, indique le quotidien local DNA Info.
La dite lettre écrite à l'encre bleue est surmontée d'un véritable appel au secours. Trois mots «A l'aide! A l'aide! A l'aide!» en lettres capitales précèdent un texte d'explication, accompagné d'une photo. «Je m'appelle Tohnain Emmanuel Njong, Camerounais de nationalité. Je purge actuellement une peine de prison de deux ans en Chine depuis le 11 mai 2011». L'homme affirme être «maltraité», il dit «travailler comme un esclave treize heures par jour pour fabriquer ces sacs dans l'usine de la prison». Le mot qui se termine en forme d'excuse «Merci, et désolé de vous déranger» était collé dans le fond du sac distribué par la boutique Saks où la jeune femme venait d'acheter une paire de bottes en caoutchouc Hunter.
La femme d'origine australienne prend ce SOS au sérieux et contacte des ONG pour tenter de comprendre, relate DNA Info. Le Département américain de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security, DHS) est également mis au courant. Ce dernier confirme que ce n'est pas la première fois qu'une lettre désespérée est retrouvée dans un sac confectionné en Chine. En 2012, une jeune femme vivant dans l'Oregon avait retrouvé un appel au secours similaire relatant des faits d'abus de travailleurs dans les prisons chinoises, avait alors rapporté le New York Times .
L'auteur de la lettre en avait envoyé 5 autres
De son côté, la boutique, également informée, a confirmé que le sac était bien en provenance de Chine mais le magasin n'était pas en mesure de déterminer où il avait été conçu.
Parallèlement, le quotidien local DNA Info a également mené l'enquête. Le journal est ainsi parvenu à entrer en contact avec l'auteur de la lettre qui avait laissé son nom et une adresse email. L'homme affirme avoir été emprisonné durant trois ans à Qingdao, dans l'est de la Chine, pour une fraude qu'il prétend ne pas avoir commise.
L'homme d'origine camerounaise donne des détails troublants sur la lettre, indique le quotidien, et explique avoir écrit cinq lettres depuis sa cellule, dont certaines en français. «C'est la plus grande surprise de ma vie. Je suis simplement heureux que quelqu'un ait entendu ma détresse».
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